L’obésité et le surpoids sont des problèmes sociaux importants qui ont de nombreuses répercussions sur la santé, et ce n’est pas une simple question de vanité. Parce que s’en tenir à nos objectifs de perte de poids peut être difficile, des « remèdes miracles » promettant une perte de poids rapide ont fait leur apparition sur internet. Mais est-ce que le CBD peut aider à perdre du poids ou maigrir ?
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Quel est le lien entre le CBD et le corps humain ?
Le CBD gagne en popularité depuis de nombreuses années en raison des propriétés thérapeutiques que les scientifiques lui attribuent. Ses principaux avantages sont le soulagement de la douleur, la réduction du stress et les propriétés anti-inflammatoires. Mais qu’est-ce que ce produit chimique exactement ?
Qu’est-ce que le CBD, exactement ?
Les cannabinoïdes sont une classe de produits chimiques présents dans les plantes de cannabis, dont le cannabidiol (CBD) et le tétrahydrocannabinol (THC) sont les plus connus (THC). Le CBD, contrairement au THC, n’est pas psychoactif et est donc utilisé à des fins médicales. Des études scientifiques récentes ont montré que le cannabidiol présente des avantages pour les douleurs chroniques ou épisodiques, l’épilepsie, l’anxiété et le stress.
Le CBD est une molécule présente dans le corps humain et est un composant du système endocannabinoïde. Il interagit avec le système endocannabinoïde, qui régule non seulement les sensations physiologiques comme la faim et la douleur, mais aussi la quantité d’énergie dépensée par le corps.
CBD & système endoccanbinoïde
La douleur, l’humeur et l’appétit sont tous influencés par le système endocannabinoïde, qui se compose d’un certain nombre de neurorécepteurs. Deux de ces neurorécepteurs sont CB1 et CB2. Plusieurs études scientifiques ont été menées à leur sujet, et elles semblent montrer un réel lien entre ces neurorécepteurs et l’obésité. Mais comment s’y prendre ?
Dans la nature, le récepteur CB1 est presque entièrement situé dans le cerveau et le système nerveux. Dans le reste du corps, on ne le trouve qu’à l’état de traces dans la majorité des cas. Les recherches du professeur Francesca Rossi semblent en revanche montrer une prolifération des récepteurs CB1 dans l’organisme des personnes obèses. Il s’agit d’une avancée majeure dans la lutte contre l’obésité. Le CBD, qui inhibe les récepteurs CB1 et réduit l’appétit, aurait un rôle à jouer dans tout cela.
Sous sa forme naturelle, le neurorécepteur CB2 est présent dans tout le corps. Il contient des propriétés anti-inflammatoires ainsi que la capacité de contrôler les émotions et la prise alimentaire. Son interaction avec le CBD favorise la transformation des graisses en énergie.
Le CBD et la perte de poids
L’obésité et le surpoids sont des problèmes de société qui, comme dit précédemment, semblent impacter une proportion croissante de la population. L’obésité est liée au développement de maladies chroniques telles que le diabète et les maladies cardiovasculaires, il s’agit donc d’une tendance préoccupante. Il est important de se rappeler que le maintien d’un mode de vie sain nécessite une alimentation équilibrée et des exercices fréquents. Le cannabidiol ne pourra jamais remplacer une alimentation équilibrée et une routine d’exercice. Dans la communauté scientifique, cependant, l’utilisation du CBD a été liée à la perte de poids.
Suppression de l’appétit
Le cannabis a longtemps été considéré comme une substance provoquant la faim. Les patients atteints de cancer peuvent utiliser des médicaments à base de THC pour les aider à retrouver leur appétit et leur poids.
Le CBD, en revanche, est exempt de ce processus. Le cannabidiol réduit la faim via l’activation des neurorécepteurs CB1, comme mentionné précédemment. Une réduction de l’appétit signifie que l’on consomme moins de nourriture, ce qui signifie que l’on consomme moins de calories.
Les études scientifiques
Le CBD aide à la conversion des graisses toxiques (blanches) en bonnes graisses (brunes), selon les recherches des professeurs Hilal Ahmad Parray et Jong Won Yun[1]. La perte de poids est favorisée par cette transition, car les graisses brunes sont plus facilement converties en énergie que les graisses blanches.
En outre, un excès de graisse blanche est mauvais pour la santé, car il peut entraîner un taux de cholestérol élevé et l’apparition d’un diabète de type 2.
Pour perdre du poids, quelle quantité de CBD dois-je prendre ?
Il est recommandé de commencer par une petite dose de CBD, soit en utilisant une huile à faible dose, soit en limitant le nombre de gouttes que vous prenez chaque jour. Ensuite, lorsque vous commencez à vous sentir mieux, augmentez progressivement la dose jusqu’à ce que vous obteniez le résultat souhaité. Selon le surpoids et votre corpulence.
Vous pouvez commencer avec 5 à 15 mg de CBD par jour. Vous pouvez augmenter jusqu’à 50 mg par la suite.
Est-ce que le CBD donne faim ?
Il est essentiel de comprendre la différence entre le CBD, qui provient des plantes de chanvre, et le cannabis récréatif, qui contient beaucoup de THC. Le THC est la molécule responsable de tous les effets euphoriques associés à la consommation de cannabis à des fins récréatives.
Le THC est la molécule qui confère au cannabis récréatif ses propriétés intoxicantes. Comme le THC interagit avec les récepteurs CB1, il a des effets psychoactifs.
Cette substance chimique donne faim aux consommateurs, ce qui les incite à se précipiter vers leur réserve de nourriture. S’agit-il toutefois d’une sensation réelle ? Oui, le THC semble affecter les sensations de faim et de soif dans le cerveau et le système nerveux en se fixant sur les récepteurs CB1.
Cela incite notre cerveau à envoyer à notre corps des signaux indiquant que nous avons faim ou soif. Bien que cet impact puisse ne pas sembler être un problème au début, si l’utilisateur est incapable de s’autoréguler, il le deviendra rapidement.
[1] HUANG, Yuanling, WAN, Ting, PANG, Nengzhi, et al. Cannabidiol protects livers against nonalcoholic steatohepatitis induced by high‐fat high cholesterol diet via regulating NF‐κB and NLRP3 inflammasome pathway. Journal of cellular physiology, 2019, vol. 234, no 11, p. 21224-21234. https://doi.org/10.1002/jcp.28728